Pedro a effectué un voyage de plus de 800 km sur quatre jours à travers le centre du Portugal avec pour objectif de longer au plus près la frontière espagnole. Avec sa Dune 125, il a traversé tout le pays depuis la côte jusqu’à la frontière puis est revenu à travers le massif montagneux qui se situe au centre du Portugal. Nous vous invitons à lire ici le récit de son excitante aventure en solo ponctuée de nombreux passages tout-terrain qui ont permis à Pedro de découvrir des endroits étonnants et des paysages incroyables.
Le premier jour, objectif la frontière ! J’ai traversé une région sans grand relief et assez peu peuplée. Lorsque j’ai voulu m’arrêter pour manger, le supermarché était fermé car c’était dimanche. J’ai cherché désespérément quelque chose à manger, jusqu’à ce qu’un type dans une taverne me propose un peu de pain. Quand j’ai voulu le payer, il a refusé en affirmant que le pain était d’hier et qu’il n’était plus frais. Franchement, ce gars a sauvé ma journée!
J’ai campé sur la rive portugaise du fleuve Erges, qui constitue une frontière naturelle entre les deux pays de la péninsule ibérique. Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit-là. Il faisait très chaud à l’intérieur de la tente et mon sommeil a été quelque peu perturbé par les bruits d’animaux : je n’ai pas réussi à les identifier, mais ce que je peux dire, c’est qu’ils ne semblaient pas franchement contents qu’un étranger se soit installé sur leur territoire !
Le deuxième jour, j’ai filé vers le nord. Dans la réserve naturelle « Serra da Malcata », j’ai emmené ma Dune presque jusqu’au sommet de la montagne. La moto a dû affronter une piste très accidentée pour me permettre d’aller contempler la Vallée de l’Águeda, qui constitue une autre frontière naturelle avec l’Espagne. J’étais un peu inquiet à cause des passages très rocailleux, mais la Dune a parfaitement fait le job, et c’était un excellent test pour ce qui m’attendait le lendemain.
Le troisième jour donc, je me suis réveillé sous les coups de tonnerre et avec des vents violents qui secouaient la tente. J’ai eu peur que la Dune ait été endommagée (heureusement, non) et, au vu de cette météo exécrable, mon projet de me rendre sur la plus haute montagne du Portugal semblait compromis. La majeure partie du trajet ce jour-là était hors bitume. La Dune m’a emmené sur des pistes incroyables, de petit village en petit village, jusqu’au Parc Naturel de la « Serra da Estrela » où les points de vue étaient à couper le souffle.
Certains passages étaient très délicats …et une autre chose qui me travaillait : c’est une région où il y a beaucoup de loups. Le plus gros problème, ce ne sont pas les loups, mais les gros chiens de berger qui protègent les moutons et qui peuvent être extrêmement agressifs. J’aurais pu avoir de sérieux ennuis si j’avais été amené à en croiser un. Mais je me suis dit : allez, une petite accélération avec la Dune et aucun chien ne pourra me rattraper ! Heureusement, tout s’est bien passé et je suis arrivé au camping Tapadinho sans le moindre problème.
Le dernier jour, j’ai décidé de visiter les moulins à vent de la région. Et là encore, les moulins à vent sont synonymes de montagne et de belles chevauchées. Dans les vallées, les rivières Alva et Mondego auraient pu m’offrir de beaux endroits pour me baigner. J’aurais pu y passer la journée… mais avec ma Malaguti, impossible de se reposer trop longtemps. Le temps de prendre quelques photos et c’est reparti !
L’après-midi, j’ai traversé les vignobles de Bairrada et les rizières de Mondego. Et finalement, je suis arrivé à la maison après 800 km, avec beaucoup de satisfaction, une faible consommation d’essence et ZÉRO problème !
Comme j’évite toujours les routes très fréquentées, la Malaguti est parfaite pour rouler en toute décontraction et profiter de la vue. En ce qui concerne les passages hors bitume, la Dune ne fait jamais de compromis et elle est très agile. Ma Malaguti Dune 125 était le compagnon idéal pour cette aventure en solo – juste moi et ma moto. Après un an et près de 10 000 km, je suis très heureux du choix que j’ai fait et des endroits incroyables que j’ai pu découvrir avec ma Dune.
Copyright: Pedro Brites
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